Le sanatorium

L’hôpital Sanatorium de La Chapelle des Pots dont la création a été décidée en 1930 par le comité d’hygiène sociale (C.H.S.) de Charente-Inférieure sur le site de Brumenard, votée le 06 mars 1931 par Monsieur CHAPSAL, maire de Saintes et son conseil municipal , devient fonctionnel le 01 décembre 1935

Monsieur Murguer, architecte chargé du projet, le 21 octobre 1931, dépose une simulation du futur sanatorium. Un bâtiment imposant de 219,40m de long, un secteur femmes et hommes, séparé par les salles d’examen. Quelques modifications seront apportées mais le plan d’ensemble est accepté.

Le 24/09/1932, Monsieur Justin Godart, alors Ministre de la Santé Publique, pose la première pierre en présence de Monsieur Parant, Maire de la Chapelle des Pots, Monsieur Chapsal, Sénateur Maire de Saintes et de plusieurs parlementaires du département. Le village est pavoisé et désert : tout le monde, à part les gendarmes chargés de la circulation, est monté sur le plateau de la Turpaudière, dans ce site aimable où, s’élèvera dans un an et demi l’hôpital Sanatorium

Cet hôpital a été édifié grâce aux subventions de l’état et d’emprunts contractés par le C.H.S. Il fut cédé à titre gratuit aux Hospices de Saintes (l’hôpital Saint Louis) en vertu d’un décrêt du Président de la République, Monsieur Albert Lebrun. Il est apparu que seuls les Hospices de Saintes étaient capables de gérer et d’administrer d’une façon rationnelle le Sanatorium, sous la férule de Monsieur Augier, Directeur.

Depuis les premiers jours de décembre 1935, l’hôpital mixte de la Chapelle des Pots reçoit des tuberculeux pulmonaires de 18 à 55 ans. Il en sera ainsi jusqu’à la fin des années 60.

Doté de 108 lits, il est situé à 10km de Saintes, isolé de toutes agglomérations, il est cependant d’accès facile ; sa situation géographique lui confère un intérêt indéniable pour la persistance des liens familiaux nécessaires entre les malades et leurs familles.

Les curistes devant se rendre à La Chapelle des Pots sont pris en charge à la gare de Saintes par l’automobile attachée à l’établissement et sont conduits à destination. Dans un environnement où se succèdent des ondulations de terrain voilées par un manteau forestier qui s’ouvrent sur des clairières viticoles, le Sanatorium est là, à flanc de côteau et domine les calmes horizons de Saintonge. Erigé dans un parc de 15 hectares, il est défendu contre les vents du nord et d’est par une couronne de bois de chênes et reçoit au sud le maximum de luminosité.

Cet établissement est le dernier Sanatorium public construit en France. Cette particularité implique le modernisme de son installation et la perfection de ses services. Entre autres avantages, il possède outre les classiques chambres à 3 lits, de nombreuses chambres à 1 lit, avec balcon permettant au malade de faire individuellement sa cure d’air et de repos. Tout est prévu pour donner aux malades les distractions et détente morale indispensables à la bonne conduite de la cure, comme par exemple : cinéma, TSF, bibliothèque…..

Le service médico-chirurgical possède une installation complète de phtisiologie : téléradiographie, matériel de pneumothorax et d’endoscopie pleurale, cabinet dentaire et d’oto-rhino-laryngologie, laboratoires d’analyses et de désinfection, enfin salle d’opérations permettant les interventions de chirurgie générale et chirurgie pulmonaire, telles que thoracoplastie.

Le prix de journée est de 27F20 pour les pensionnaires ressortissant des collectivités ou de l’assistance médicale gratuite ; il est de 30F pour les malades privés qui règlent eux-même leurs faris de séjour.

Monsieur Hubert, médecin-chef, est chargé de la bonne marche de l’établissement ainsi que 2 internes et 2 chirurgiens et une vingtaine d’employés (personnel administratif, soins médicaux et services généraux).

                                                                                                          Alix Mirande

                                                                                                          Journal « l’indépendant » (1932)

Aux Résidences de Brumenard

Dans les années 1970, l’hôpital de Saintes, propriétaire de l’établissement décide une reconversion en centre d’accueil afin de répondre à de nouveaux besoins.

Pour rappel le site situé 80 route de la Turpaudière, a une superficie de 15ha. Le site est au cœur d’un bois géré par l’ONCFS (Office National des la Chasse et de la Faune Sauvage)

Ainsi, près de 110 adultes handicapés mentaux pour la plupart isus du centre psychiatrique de La Rochelle) investiront les lieux pour quelques temps.

En effet, à peine 5 années plus tard, les locaux sont quasiment inoccupés. Il est créé alors une unité de 44 lits, destinée aux personnes de plus de 60 ans. Ce service accueille des résidents dont l’état de santé requiert une surveillance médicale mais qui ne nécessitent aucune hospitalisation. L’établissement vivra ainsi pendant plus de 25 ans.

Le temps passant, le centre d’accueil doit se restructurer d’une part pour s’orienter plus en profondeur vers une culture éducative et sociale mais aussi pour palier la vétusté grandissante des bâtiments. Le vieux bâtiment des années 30 ne répond plus aux critères de sécurité.

De grands travaux de rénovation et d’agrandissement de la maison d’accueil sont alors entrepris en juin 1996 et s’achèveront en fin 1998 afin de moderniser le site et d’améliorer les conditions de vie des résidents.

Actuellement la Maison d’Accueil « les résidences de Brumenard » comprend une Maison de Retraite Spécialisée (MRS), un Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) et un Foyer Occupationnel (FO). 149 résidents y sont accueillis.

(extrait de l’étude préalable du CFAA17)

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